La basilique du Sacré-Cœur de Bourg

Une œuvre menacée

L’église du Sacré-Coeur a fêté en juin 2012 le 70e anniversaire de son inauguration et de sa bénédiction par Monseigneur Maisonobe, évêque de Belley.

Malheureusement, en dépit de sa jeunesse relative, ce précieux patrimoine souffre de multiples infiltrations d’eau, causées par des dégradations de maçonnerie et de zinguerie. Les travaux importants, rendus nécessaires pour la pérennité de l’édifice, ont été confiés à la société La Cordée, qui oeuvre sans échafaudage en sollicitant des compagnons également alpinistes, permettant ainsi de préserver l’esthétique et de limiter les coûts.

Les travaux


Une analyse détaillée de l’église du Sacré-Coeur a mis en évidence l’étendue et la gravité de la situation.


Ce sont d’abord des défauts de maçonnerie, ces nombreux joints de pierre par lesquels l’eau s’infiltre dans les murs, nourrissant la végétation ou détachant certaines parties qui menacent de tomber, et ces fissures dites « actives » dont la nocivité s’accélère au fil des ans.

Il y a ensuite les défauts de zinguerie, qui participent directement au phénomène d’infiltration, et qui provoquent de surcroît ou accélèrent la fissuration des pierres.


Commencée le 9 mai 2011, la première tranche s’est achevée le 12 septembre, dévoilant notamment la belle couverture en zinc, recouvrant désormais la toiture en ciment profondément dégradée des montées d’escalier inférieures, et garantissant une étanchéité parfaite. La basilique est désormais à l’abri de la majeure partie des infiltrations.

 Il reste néanmoins à terminer la mise hors d’eau du bâtiment et à réparer les nombreuses dégradations dont la plupart échappent aux regards depuis le sol. Ce sera l’objet du lancement de la deuxième puis de la troisième tranche, à compter du mois de mai 2012, le calendrier de réalisation restant fonction du résultat de la souscription.

Financement

Le devis établi reprend l’ensemble des travaux, répartis sur trois tranches selon un critère d’urgence, à réaliser sur deux ou trois années, dont l’enveloppe totale approche les 300 000 ?.

Participent au financement le CARAB (Comité d’aménagement religieux de l’agglomération de Bourg) à hauteur de 54 000 ? sur 6 ans, et l’OCD (Office des chantiers diocésains) pour 36 000 ?, également sur 6 ans.

Reste donc à trouver environ 210 000 ?. Une souscription est lancée, qui durera jusqu’au 30 septembre 2012. Nous faisons appel à la générosité des bressans, des admirateurs de la basilique, des entreprises, et des membres de la Garde d’honneur du Sacré-Coeur, en un lieu qui fut le siège de leur Archiconfrérie de 1883 à 1887.

Un comité de parrainage

Monseigneur Bagnard, évêque de Belley-Ars, Xavier Breton, député de l’Ain, Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse, et Alain Fechino, Président de l’Association Le Plateau de Bourg-en-Bresse ont bien voulu présider le comité de parrainage de la souscription, pour la place qu’occupe la basilique dans le coeur des habitants du quartier, et l’histoire tant religieuse que civile de Bourg-en-Bresse.


En mémoire des bienfaiteurs


Une chapelle à l’intérieur de la basilique sera dédiée aux bienfaiteurs. Une plaque rassemblant les noms des donateurs y sera apposée et une Messe sera célébrée chaque année à leurs intentions, le vendredi de la solennité du Sacré-Coeur.

2011-2012, année des anniversaires pour l’église du Sacré-Coeur !


- 130 ans : début du chantier qui vit la chapelle « Saint-François » s’élever (de 1881 à 1883) grâce à la volonté de Mgr Pierre Soubiranne, évêque de Belley. La chapelle, construite sur ses deniers personnels, constitue déjà l’aile Nord de la future église.

- 100 ans : reprise du chantier de l’église (1911) conçue pour être à la fois une église paroissiale pour le quartier de Bel-Air, une basilique votive au Sacré-Coeur de Jésus, sur le modèle de celles de Paray-le-Monial et Montmartre, et le siège de l’Archiconfrérie de la Garde d’Honneur du Sacré-Coeur (de 1883 à 1887). Les aléas des deux guerres mondiales retarderont les travaux, de sorte que l’église ne sera vraiment achevée qu’en 1953 avec la mise en place des deux flèches en béton armé prévues dans le plan initial.

- 70 ans : inauguration solennelle du 14 juin 1942 où Mgr Maisonobe rappellera devant une foule très nombreuse qu’en ces temps de guerre, « l’amour est plus fort que la haine ». L’église sera consacrée le 6 juillet 1948 avec toute la solennité des rites de la Liturgie.Initiée grâce à la volonté d’un évêque dans un but de réparation au Coeur sacré de Jésus, soumise aux aléas des deux conflits mondiaux et portée à son achèvement par un curé tenace, l’église du Sacré-Coeur aura mis 72 ans à dresser fièrement ses flèches dans le ciel de Bourg. 

Violaine Savereux, Chargée du patrimoine mobilier diocésain au Service diocésain de l’Art Sacré


Faut-il encourager la dévotion au Sacré-Coeur ?


Au XXIe siècle, la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus pourrait paraître bien désuète. Mais une réflexion, même courte, permet de dépasser ce jugement hâtif. 

Cette dévotion est liée en France au XIXe siècle, notamment du fait de l’érection de la basilique de Montmartre. C’est dans ce mouvement que s’inscrit le chanoine Rynois, premier curé de la nouvelle paroisse, qui voulait que l’église du Sacré-Coeur de Bourg soit « en même temps qu’une église paroissiale, une « basilique » qui serait élevée à la gloire du Coeur de Jésus ». 

Pourtant, même si c’est au XVIIe siècle que le Christ dévoile à sainte Marguerite-Marie son « coeur passionné d’amour pour les hommes », la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus s’origine dans l’Ecriture. Déjà le prophète Isaïe annonçait : « Vous puiserez les eaux aux sources du salut » (Is 12,3) et saint Jean rapporte les paroles de Jésus : « Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’écriture : « Des fleuves d’eau vive jailliront de son coeur. » » (Jn 7,37). 

Le bienheureux Jean-Paul II recommandait cette spiritualité : « Près du Coeur du Christ, le coeur humain apprend à comprendre la valeur d’une vie chrétienne authentique, à se garder de certaines perversions du coeur. Ainsi ? et c’est la vraie réparation requise par le coeur du Sauveur ? la civilisation du Coeur du Christ pourra être édifiée sur les ruines accumulées par la haine et la violence. » 

Et Benoît XVI rappelait la nécessité d’ « expérimenter l’amour de Dieu en tournant le regard vers le Coeur de Jésus-Christ », raison pour laquelle le pape a consacré les jeunes au Sacré-Coeur le 20 août 2011 à l’occasion des JMJ : « Seigneur Jésus-Christ, ouvre pour eux la source éternelle de Ta miséricorde qui coule de Ton Coeur ouvert sur la Croix et que les jeunes, enracinés et édifiés chacun en Toi, soient au milieu du monde une louange à Ta gloire. » Pour construire la civilisation de l’Amour, la nouvelle évangélisation se nourrira aussi de la contemplation de « ce Coeur qui a tant aimé les hommes ».

Père François Rineau


Vos avantages fiscaux


Votre participation aux travaux de la basilique du Sacré-Coeur vous permet de bénéficier d’une réduction d’impôt. 

- Pour les particuliers : 66 % de vos dons sont déductibles de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de vos revenus imposables. En donnant 100 ?, votre don représente une dépense réelle de 34 ? !

- Pour les entreprises : 60 % de vos dons sont déductibles de votre impôt sur les sociétés, dans la limite de 0,5 % de votre chiffre d’affaires.